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Rencontre avec la docteure Lyse Landry

Rencontre avec la docteure Lyse Landry, directrice des services professionnels et hospitaliers au centre hospitalier d'Amos.

Nous avons rencontré la docteure Lyse Landry afin de bien comprendre comment se déroule la gestion des technologies au quotidien dans un centre hospitalier en région. Bien que les centre hospitaliers universitaires reçoivent une plus grande part du budget alloué aux technologies, nous avons choisi le centre hospitalier d'Amos pour voir comment les centres régionaux doivent gérer les technologies, ressources très rares en dehors des centres urbains.

Docteure Landry nous a décrit le processus d'acquisition et de remplacement des équipements médicaux.

Le gouvernement du Québec alloue des ressources selon deux types de dépenses: les dépenses de remplacement et les nouvelles acquisitions.


Budget de remplacement


Un budget triennal est établi en fonction de la valeur du parc immobilier d'équipements détenu par le centre de soins. Le gouvernement publie un guide de référence concernant la durée de vie utile des équipements ainsi qu'une estimation des coûts d'acquisition de l'équipement.

À partir de ce guide de référence et du suivi des coûts des équipements, le centre peut donc justifier le maintien ou le remplacement des appareils. Chaque département fait parvenir ses besoins au docteure Landry. Ensuite, une rencontre avec tous les chefs de département a lieu pour établir la liste de priorité d'allocation des ressources à l'interne. La liste de priorité est approuvée par le consil d'administration du centre hospitalier. Une autre restriction est imposée, pour le remplacement d'un équipement, un appel d'offres doit avoir lieu avec un minimum de trois fournisseurs potentiels. Ces derniers sont analysés en fonction de divers critères et évalués avec un système de pointage. Cette mesure assure l'adoption de bonnes pratiques et de saine compétition.

La liste des équipements est envoyée à l'agence régionale de la santé et des services sociaux pour approbation. Cette dernière la fait suivre au ministère de la santé et des services sociaux. La vérification a lieu pour s'assurer que les dépenses concernent le remplacement d'équipements et non l'acquisition. En général, ce budget est approuvé sans itérations.

Budget d'acquisition


L'acquisition de nouveaux équipements est totalement indépendante du maintien et du remplacement. Avant d'acquérir un nouvel appareil ou de mettre en place une nouvelle technologie, un dossier doit être monté. Ce dernir doit faire état des besoins de la population et de l'équipe médicale. La pertinence de l'acquisition doit être démontrée de par son utilité à la population. Le but n'est pas d'être rentable par rapport à une ancienne technologie mais bien servir l'intérêt de la population. Au niveau des coûts, il y a le montant d'investissement initial ainsi qu'un estimé du budget de fonctionnement, qui comprend les besoins récurrents en ressources humaines et financières.

Docteure Landry a partagé un exemple d'investissement dans une nouvelle technologie qui a affecté le centre hospitalier d'Amos.


L'acquisition de la résonnance magnétique


En 2000, un projet fut monté, celui de l'acquisition d'un nouvel équipement, soit, la résonnance magnétique. En Abitibi, aucun centre hospitalier ne possédait un tel appareil. La résonnance magnétique est utile en orthopédie pour le diagnostic musculo-squelettique tout comme pour la neurologie où les résultats sont supérieurs à toute autre technologie. Le projet a été accepté, le problème demeurait à savoir où l'appareil serait-il installé. Un équipement pour l'Abitibi que doivent se partager quatre centres hospitaliers: Amos, Rouyn-Noranda, LaSarre et Val D'Or. Amos est le centre orthopédique de la région, endroit stratégique pour y établir la résonnance magnétique, mais Rouyn-Noranda fait valoir qu'étant le centre neurologique, la résonnance magnétique devrait y être installée...

Ce problème épineux fut résolu par une suggestion du docteure Landry, l'acquisition d'une résonnance mobile. Après avoir vu un tel appareil courrament utilisé aux États-Unis et en Colombie-Britannique, la première résonnance magnétique mobile acquise au Québec le fut dans la région de l'Abitibi. Les quatre centres alternent l'utilisation de l'appareil.

Cet exemple illustre bien la difficulté des régions à obtenir l'accès aux technologies. À Montréal, tous les grands centres possèdent leur propore appareil de résonnance magnétique. Dans ce cas, on ne parle pas de gestion stratégique des coûts, mais bien de gestion stratégique des ressources.

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